mercredi 26 août 2009

Siné Hebdo #51 : Les vacances de Mr. Dror


26 août 2009

Des sites web autour du festival de Porretta:
http://www.porrettasoul.it/
http://www.radiosnj.com/eventi/porretta-soul-festival-2009-427.html
http://www.lepida.tv/

Le concert de Toni Green:
http://www.lepida.tv/video/Porretta-Soul-Festival-22a-Edizione-2009Toni-Green_359.html

Réponses aux questions du Siné Hebdo #41:
Oui, Spencer à chanté du Gospel, mais il a aussi chanté de la Soul. En revanche, il n'a pas fait de duo avec son frère Percy. Le dernier soir, tous les invités (sauf Solomon Burke) se sont retrouvés sur scène pour chanter un dernier morceau en commun.

Un morceau:
Le tube de Spencer Wiggins: Uptight Good Woman

Des illustrations du festival (dessins d'Aline):
Spencer Wiggins:


Toni Green:Bobby Johnson:

Solomon Burke:
D'autres concerts cette semaine:
23-30 aout Narni (Italie): Narni Black Festival avec entre autres Solomon Burke, Dionne Warwick, Toni Green...
http://www.narniblackfestival.it/
28-30 août Bordighera (Italie): Festival avec Dionne Warwick, Solomon Burke et Sister Sledge
http://www.musicateatro.com/
29 août - 20 septembre Essone: Festival Au Sud du Nord avec entre autres Emmanuel Bex, Henri Texier, Tarace Boulba...
http://ausuddunord.free.fr/festival/festival.html
29 août Alimentation Générale: Soul Parade avec les DJs Dom-e et El Superfreak
30 août La Tannerie (Bourg-en-Bresse) et 31 août Nouveau Casino (Paris): Jello Biafra
http://www.myspace.com/jellobiafraandthegsm
1 septembre Petit Journal Montparnasse (Paris): René Urtreger

Punk:
Gilles a écrit au courrier des lecteurs:

En complément des chouettes papiers entre nos oreilles de Dror, j’avais envie de causer un brin d’un mouvement culturel et musical bien souvent caricaturé et galvaudé, le Punk, et de l’un de ses illustres porte-voix.

Il est bon de rappeler que ce mouvement, né au milieu des années 70 à New-York, et qui ne ne se résume pas à Sid Vicious, Plastic Bertrand ou les simili rebelles à crêtes des publicistes, a ramené l’engagement politique et la subversion radicale sur les scènes du rock, de Patti Smith à Clash, de Crass aux Dead Kennedys, et en France de Metal Urbain à Bérurier Noir. Combien de militants et d’activistes ont vu leur parcours politique rythmé par les refrains frénétiques et libertaires de ces groupes, mais aussi leurs pratiques de non-profit et de DIY (« Do It Yourself ! », fais-le toi-même !).

Jello Biafra, chanteur /performer des Dead Kennedys justement, groupe de San Francisco, a toujours poursuivi sa route en marge du système tout en l’affrontant perpétuellement. Fondateur d’un label, Alternative Tentacles, qui, au fil des années, a produit la crème des groupes soniques insurrectionnels, mais a aussi parsemé ses disques d’interventions de Noam Chomsky, d’Howard Zinn ou Angela Davis, et distribué leurs livres et films, Jello s’est autant investi dans des tournées de « spoken word » (de l’information politique déclamée, dans l’optique énoncée par lui-même, « Ne déteste pas les médias, deviens le média ! »), que dans la politique partisane en rejoignant un moment le Green Party en compagnie de Mumia Abu Jamal. En 86, les Dead Kennedys, et notamment Biafra en tant qu’éditeur de leurs albums, avaient eu à affronter les foudres des tribunaux et de la censure pour avoir inséré dans leur disque un poster jugé pornographique (c’est vrai qu’il s’agissait d’une œuvre du peintre HR Giger, « Penis Landscape », représentant des répétitions de pénétrations, bref des bites et des chattes !). Soutenu entre autres par Franck Zappa, le Jello s’était extirpé des griffes des censeurs puritains, non sans y laisser quelques plumes entrainant notamment la séparation du groupe. Le prétexte pornographique masquait mal la volonté de porter atteinte à une voix discordante, en plein essor à l’époque (le Reagan Reich II), les Dead K. jouant devant des milliers de personnes à travers les Etats-Unis.

Dernièrement, Jello s’est investi dans le soutien aux West Memphis 3, condamnés pour de soi-disant crimes satanistes en Arkansas et croupissant en taule depuis 14 ans. Ah ! le bon vieux Sud profond. Toujours sur la brèche, cet infatigable perturbateur, doté d’une culture musicale et politique encyclopédique, est de retour sur les scènes au sein d’un groupe dont le nom est à lui seul annonciateur du désordre à venir, le Guantanamo School of Medicine. Et, fait exceptionnel (il n’est venu que deux fois depuis 82), il sera en France pour deux concerts, le 30 août à Bourg-en-Bresse (La Tannerie) et le 31 août à Paris (Nouveau Casino). Des moments rares, un personnage à découvrir assurément !

Gilles Garrigos

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